[*Appel à solidarité : la voix du peuple de Kendeng a besoin de la nôtre*]
Nous manifestons notre soutien et notre solidarité aux paysans et familles de Kendeng, après le décès de Mme Patmi, morte d’un arrêt cardiaque à l’âge de 48 ans. Sa mort fait suite à une manifestation menée devant le palais présidentiel à Jakarta, pour protester contre la mise en place de plusieurs usines de ciment et l’exploitation minière de leurs terres. Outre les ravages écologiques que cela entraine, ce sont plus de 400 familles qui vont perdre leur unique moyen de subsistance. Mme Patmi avait participé à la lutte de Kendeng depuis le début, en
2006.
Les pieds bétonnés dans le ciment, les femmes de Kendeng avaient fait parler d’elles en 2016 et cela leur avait permis de rencontrer le Président Joko Widodo. En octobre 2016, la Cour Suprême plaide en faveur de l’annulation du gigantesque site
industriel du groupe indonésien PT Semen Indonesia. L’investissement total est estimé à 5 billions de roupies indonésiennes (350 millions d’euros environ). Hélas, le gouverneur Ganja Pranowo, autorité responsable de cette affaire au niveau régional, va à l’encontre la décision de justice. Déjà construite à plus de 90% au milieu de la jungle, l’usine de ciment devrait être inaugurée ce mois d’avril.
Alors que le président Jokowi avait exprimé son soutien à la lutte de Kendeng, il se
déresponsabilise à présent de l’affaire. Rendre hommage à Mme Patmi, c’est exprimer notre solidarité envers tous les peuples qui se battent pour leur dignité, en Indonésie et dans le monde. Un vent de solidarités souffle désormais en Indonésie en soutien avec la lutte de Kendeng.
Donnons-lui une ampleur internationale, signons la pétition :
