L’équipe du professeur G.-E. Séralini alerte sur les dangers de la dissémination et de l’ingestion des organismes génétiquement modifiés (OGM) et pesticides après avoir constaté les effets à long terme de la consommation d’un OGM tolérant au Roundup, et du Roundup lui-même, sur la santé.

L’étude du Criigen a été publiée dans la revue Food and Chemical Technology sous la référence : Séralini, G.-E, et al. « Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Round-up tolerant genetically modified maize. » Food Chem. Toxicol. (2012).

Elle a déclenché un déferlement de réactions qui ont été largement relayées par les médias. L’indépendance des organismes chargés de vérifier les risques des biotechnologies et des pesticides et le sérieux des protocoles qu’ils mettent en œuvre pour ce faire sont clairement remis en question.

Comme le signale un communiqué de presse d’Info’OGM, "l’étude de G.-E. Séralini a permis de faire émerger des critiques applicables à l’ensemble des évaluations menées jusqu’à présent." Pour cette organisation, "le débat actuel, débat « technico-scientifique », est loin de couvrir l’ensemble des questions posées par l’utilisation du génie génétique en agriculture".

On perçoit clairement les risques que nous courrons en laissant des entreprises multinationales, en situation de quasi-monopole, diffuser des produits pesticides et des OGM pour toujours plus industrialiser les systèmes de production à l’échelle de continents entiers. Ne pas fermement encadrer ces pratiques auxquelles poussent la logique de maximisation du profit financier, c’est faire du monde entier le terrain d’apprentis-sorciers. Les impacts sociaux et écologiques, non abordés dans cette étude, sont également dramatiques.

Ce sujet d’une extrême gravité relève directement de la gouvernance des ressources naturelles. Il fournit un autre exemple, s’il en fallait, de la nécessité absolue qu’il y a à l’améliorer et, notamment, à soumettre l’expertise scientifique à un contrôle véritablement démocratique pour la détacher des intérêts économiques particuliers.

Nous reprenons ici le film court élaboré afin de présenter les principaux résultats de ces travaux et invitons nos lecteurs à consulter le site OGM alerte mondiale, où ils trouveront les informations mises à la dispositions du public par leurs auteurs.

Nous vous invitons également à visiter le site d’Info’OGM, un organisme qui assure depuis plusieurs années une veille permanente remarquablement documentée sur ces questions.