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puce Controverses autour du Grand Canal du Nicaragua. L'abolition légale de la souveraineté, des droits des peuples autochtones et des paysans

L’équipe ERC SOGIP, dirigée par Irène Bellier, a le plaisir de vous inviter à la première séance du séminaire mensuel

Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones : année 2015-2016

EXCEPTIONNELLEMENT Lundi 12 octobre 2015, de 14h à 18h,
EHESS, Salles du Conseil A et B
bâtiment Le France, R-1
190 av de France, 75013 Paris.

Intervenants :

Mirna Cunningham, ancienne présidente de l’Instance permanente sur les questions autochtones. Ambassadrice spéciale de la FAO pour la promotion de l’Année internationale de l’agriculture familiale (Intervention en anglais)

Birgit Muller, anthropologue au IIAC/LAIOS, spécialiste des questions agraires au Nicaragua mettra en perspective la position des paysans nicaraguayens

Irène Bellier, anthropologue, IIAC/LAIOS-SOGIP, évoquera les perspectives contrastées de la Déclaration conjointe des droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales et de la Déclaration des droits des peuples autochtones

Présentation :

Le 14 juin 2013, l’Assemblée Nationale du Nicaragua a approuvé avec la loi 840 une concession de cent ans sur la zone du futur canal interocéanique du Nicaragua visant à relier l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique, au profit d’un consortium chinois HKDN Nicaragua Canal Development. Sur une longueur de 285 km et une largeur de 20 km, les lois environnementales, les acquis de la réforme agraire et les droits territoriaux des peuples autochtones ne s’appliquent plus. Peuples autochtones, et agriculteurs seront expropriés et le pays de facto divisé en deux. L’État s’est engagé dans la dite loi à protéger l’investisseur contre la population locale et à le compenser en cas de mobilisation ou d’émeutes qui pourraient retarder la réalisation du projet. Le canal suit un tracé traversant le lac Nicaragua (aussi connu comme lac Cocimbolca), qui devrait être creusé sur une profondeur de 30 m. Selon les experts de l’Académie des Sciences du Nicaragua, ceci provoquerait la mort écologique de la plus grande réserve d’eau douce de l’Amérique Centrale. Sur le plan social, de 25 à 30 000 personnes, dont des paysans et des indiens Namas et Nahuas, devraient être déplacées. Considéré comme un moyen de "développer" le pays, ce projet soulève de nombreuses questions quant au processus de consultation des populations locales, paysannes et autochtones.
Dans cette séance, nous proposons d’analyser les mobilisations des différentes catégories de citoyens nicaraguayens contre ce projet, désormais inscrit dans la constitution nicaraguayenne. Nous analyserons les effets de leurs mobilisations, qui se servent des institutions juridiques internationales comme la Cour interaméricaine des droits de l’homme, et s’inscrivent dans plusieurs registres, tels que la législation onusienne sur les droits des peuples autochtones, et le droit des paysans à leur terre. La séance sera l’opportunité de regarder non seulement les rapports multiples entre le droit national, le sentiment d’injustice chez les populations concernées par ce projet et les moyens légaux d’agir au niveau international. Nous analyserons les enjeux de l’inter-sectionalité des catégories de population et des identités impliquées dans les mobilisations contre ce projet, ainsi que les dynamiques entraînées par la cohabitation des droits des peuples autochtones avec d’autres registres, comme les droits des paysans.

http://www.sogip.ehess.fr/spip.php?article620

http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2015/ue/694/

Séminaire coordonné par :

Irène Bellier, Directrice de Recherche au CNRS, IIAC-LAIOS et Verónica González González, postdoctorante SOGIP (IIAC-LAIOS), Martin Préaud, postdoctorant SOGIP (IIAC-LAIOS).

Ce séminaire s’appuie sur une recherche financée, depuis 2010, par le Conseil européen de la recherche, dans le cadre du 7e programme cadre (FP7/2007-2013 Grant Agreement ERC n° 249236).

2e jeudi du mois de 9 h à 13 h (salle du Conseil A, R-1, bât. Le France, 190 av de France 75013 Paris), du 12 novembre 2015 au 10 mars 2016. La séance inaugurale aura lieu le lundi 12 octobre, de 14h à 18h (salle du conseil A, même adresse). Ouvert à tous.

Présentation générale du séminaire : Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones - années 2015-2016

Nous poursuivrons cette année le séminaire de l’équipe SOGIP (ERC 249 236, IIAC-LAIOS) qui, depuis quatre ans, examine les perspectives ouvertes par l’adoption en 2007 de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DDPA). L’objet du séminaire vise à relier la réflexion sur les questions autochtones aux processus globaux. Comment les acteurs politiques autochtones prennent-ils pied dans la gouvernance mondiale en regard des situations concrètes où les sociétés et cultures qu’ils représentent expérimentent des formes de changement accélérées, parfois volontaires, souvent forcées ? Les années précédentes, nous avons exploré de manière comparative, et à partir d’études de cas contextualisées, les questions de reconnaissance légale, de développement et de territorialité, d’éducation, de citoyenneté et de participation politique qui posent les sujets autochtones dans leurs relations à l’État et aux institutions internationales. Cette année, nous aborderons les enjeux de la patrimonialisation et de la propriété intellectuelle, les questions de genre et de justice, ainsi que le positionnement des peuples autochtones par rapport aux débats globaux, tels que ceux liés au changement climatique et aux objectifs du développement durable. Les analyses portées par une approche pluridisciplinaire montrent que les questions de droits de peuples autochtones ne portent pas seulement sur des enjeux spécifiques : elles définissent un horizon de réflexion sur les conditions de possibilités de se gouverner soi-même et sur les frontières de l’autonomie.



 
 
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